Après Virgin Suicides, Lost in translation et Marie-Antoinette, Sofia Coppola est de retour avec Somewhere.
Ce film met en image la vie de Johnny Marco, star du cinéma, qui passe son temps allongé sur son lit, à se promener dans les rues de Los Angeles en Ferrari et à lutiner toutes les femmes du luxueux Château Marmont dans lequel il réside. Lorsque son ex lui « confie » sa fille de 11 ans pour quelques jours, on pense que quelque chose va se jouer, que l’intrigue va décoller… mais non.
Les effets de caméras, zoom, dé-zoom et autres travellings tentent d’apporter un certain dynamisme au film afin de palier au manque d’action de l’ensemble. Se dégage tout de même une certaine poésie de tous ces plans contemplatifs et autres moments de silence.
Dans une ambiance lancinante, on observe le personnage principal perdu dans un monde qu'il ne comprend pas et dans lequel il s'ennuie. Les personnages sont dans une bulle où il ne se passe rien. La vacuité dénoncée dans le film ne serait-elle pas illustrée par le film en lui-même?
Johnny (Stephen Dorff bluffant) chargé de s'occuper de sa fille, Elle Fanning (parfaite dans son rôle) se reconnecte progressivement à la réalité. On assiste alors à une prise de conscience de la vacuité de la vie par le personnage principal. C’est l’histoire d’une rencontre qui ouvre une fenêtre sur l’avenir. La relation père-fille si touchante serait-elle le tremplin vers cette prise de conscience? Peut-être.
Johnny (Stephen Dorff bluffant) chargé de s'occuper de sa fille, Elle Fanning (parfaite dans son rôle) se reconnecte progressivement à la réalité. On assiste alors à une prise de conscience de la vacuité de la vie par le personnage principal. C’est l’histoire d’une rencontre qui ouvre une fenêtre sur l’avenir. La relation père-fille si touchante serait-elle le tremplin vers cette prise de conscience? Peut-être.
Que devons-nous comprendre de tout ça? Que derrière le papier glacé et les flashs, la vie de star est vide. Que la richesse et la célébrité ne répondent pas aux vraies questions de la vie? Que même entouré d'une multitude de gens, on est seul au monde, comme noyé dans sa propre inutilité? Mais ne le savons-nous pas déjà? Ce film qui est avant tout un film d'ambiance, d'atmosphère. Pas sûre qu'il avait besoin d'autant de clichés.
Somewhere, film de la transition, avance et - entre guillemet - plonge dans l’âge adulte. Sofia Coppola s'inspire de son passé (la relation avec un père absent) pour aller de l’avant. Fini les illusions dorées, malgré le cadre idyllique du légendaire Château Marmont. L’innocence n’est plus adulée, une page de tourne, on se tourne vers l’avenir.
Récompensé d’un Lion d’Or à Venise, ce 4e long métrage est d’un esthétisme fou. Sofia Coppola nous confirme son amour pour les décors naturels et luxueux. Les couleurs, le grain des images sont magnifiques. La photographie du film est ce qui en ressort le plus. Somewhere jouit d'une mise en scène envoutante, le tout rehaussé par une bande son hypnotique.
On sort cependant un peu perplexe de cette projection. Comme partagé entre le besoin de trouver une interprétation et l’irrépressible envie de dire que ça ne sert a rien. Les avis sont partagés. Pourquoi chercher des explications, Somewhere n’aspire peut-être qu’à être le simple miroir de l’industrie du cinéma à Hollywood.
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